Ce jour, à 20 h. 50, sur Salamandre TV, conférence sur Marie-Madeleine avec France Schott Billmann (psychanalyste, danse-thérapeute) et Csilla Kemenczei (psychanalyste jungienne est art thérapeute) interviewées par Frédéric Blanc.
Qui est Madeleine, la pécheresse de l’Evangile, qui vécut en Galilée il y a vingt siècles ? « Marie-Madeleine est une femme multiple et contrastée : d’après la tradition, une riche bourgeoise, prénommée Marie (on dit aussi Myriam), sœur de Lazare et de Marthe, qui avait une propriété en Galilée, à Magdala, d’où elle reçut le surnom de Madeleine ; une pécheresse aux longs cheveux qui, toute en pleurs, avait pris la liberté de répandre un parfum précieux sur la tête et les pieds de Jésus (pieds qu’elle arrosait de ses larmes) lors d’un dîner qu’il prenait dans la maison de Simon le pharisien ; une ex-malade possédée par sept démons et que Jésus avait guérie par sa parole ; une disciple fidèle qui le suivit sur les routes de Galilée jusqu’à sa mort ; une des femmes qui assistèrent à la crucifixion le vendredi saint ; une femme aimante endeuillée qui porta des aromates pour oindre le corps de Jésus dans le sépulcre et ne le trouva pas ; celle qui fut la première de tous les disciples à « avoir vu le Seigneur » après sa mort, le premier témoin de la résurrection.
« Marie-Madeleine incarne tous les aspects de la femme, du plus charnel au plus spirituel. Elle condense plusieurs figures : Marie de Magdala, alias Madeleine, Marie la pécheresse et Marie de Béthanie. Bien que certains exégètes aient considéré qu’il s’agit de trois femmes différentes, il est plus convaincant de suivre des docteurs de l’Eglise comme Saint Augustin, Saint Grégoire le Grand, saint Thomas d’Aquin, qui considèrent que les trois Marie n’en représentent qu’une seule surnommée Madeleine, en qui se réunissent plusieurs aspects : pécheresse, possédée, pure, contemplative, compagne du Christ, mystique faisant des miracles.”