Nous avons déniché cette carte postale postée en 1910 particulièrement représentative des soubresauts politiques de l’époque. Alors que se préparait ce qu’il est convenu d’appeler “la loi Combes”, fixant les modalités de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, s’appliquait déjà l’interdiction d’enseignement aux communautés religieuses. Dès mars 1903, plus d’une cinquantaine d’établissements furent ainsi visées par cette loi. La Grande Chartreuse d’Isère fut au nombre de ceux-ci. Leur résistance fut emblématique du malaise générale. On fit alors intervenir le 140e de ligne de Grenoble et le 4e dragon de Chambéry. Au final, le 20 août, les portes du couvent furent défoncées et les moines poussés vers la sortie. Sous une pluie battante, à pied, ils prirent le chemin de Saint-Laurent-du-Pont, puis s’acheminèrent, en train, vers l’Italie, jusqu’à Farneta *
Les mentions manuscrites inscrites sur la vue soulignent la lutte idéologiques qui s’est jouée en ces circonstances.
Et on voudrait nous faire croire, désormais, que l’abbé Saunière aurait adhéré à cet anticléricalisme partisan !
* A noter que les moines de la Grande Chartreuse seront réintégrés en juin 1940 suite à un décret signé par Georges Mandel.
Bonjour Michel,
Bien ! j’ai vraiment bien apprécié ta conclusion concernant l’abbé Bérenger Saunière et les luttes anti-cléricales :
“Et on voudrait nous faire croire, désormais, que l’abbé Saunière aurait adhéré à cet anticléricalisme partisan !”
Il est certain que c’est une stupidité sans nom que de penser que l’abbé Saunière aurait pu être franc-maçon, comme certain auteurs l’ont écrit…
Je suis heureux de constater que la lecture du livre d’Herman TREIL “CODE AA RENNES-LE-CHÂTEAU, L’ENIGME” a un effet salutaire sur tes cogitations…
Meilleures pensées
Merci pour le compliment. Toutefois, je suis capable de me faire une opinion par mes propres jugements. Ce n’est pas la première fois, d’ailleurs.