Durant l’été 2015, la Gazette de Rennes-le-Château a publié, par séquences, la vaste enquête à laquelle s’était livré un de ces passionnés de l’affaire de Rennes, Philippe Duquesnois, qui intervient parfois sur le forum du Rendez-vous des chercheurs, sous le pseudonyme de Philémon.
Sans entrer dans les détails, disons que sa découverte consistait à démontrer que George (sans s) Daniel de Monfreid, père d’Henry de Monfreid, le fameux aventurier-navigateur, avait connu et longuement fréquenté l’ingénieur Ernest Cros, identifié dans le Landerneau castelrennais comme l’auteur d’un “Rapport” qu’il n’a sans doute jamais écrit en tant que tel. Mais le fait aussi que M.Cros avait pratiqué l’abbé Saunière, lui reprochant sa désinvolture à l’égard de vestiges épigraphiques carolingiens ou templiers, qui subsistaient encore à Rennes-le-Château.
Il achevait ses investigations en émettant l’hypothèse que les composants de la “belle histoire” tels que Robert Charroux les avait détaillé dans son livre Trésors du monde, paru en 1962, lui venait en fait d’Henry de Monfreid, à l’époque où celui-ci assistait aux réunions du Club International de Chercheurs de Trésors (C.I.C.T.), présidé par Robert Charroux.
Désormais, on va tout savoir !
Le petit-fils de l’écrivain bourlingueur, Guillaume de Monfreid, a déposé aux Archives Départementales de l’Aude, une demi tonne de lettres, de notes et de manuscrits lui venant de son illustre grand-père. Déjà, quelques écrits d’Henry de Monfreid avaient été
dévolus à l’Institut géographique, qui les a transmis à la Bibliothèque Nationale de France (B.N.F).
De même, en juin 2017, une centaine de manuscrits, olographes ou dactylographiés, d’une quarantaine de titres, ont été proposés à la vente à l’Artcurial (Maison de ventes aux enchères, à Paris). Henry de Monfreid avait été un écrivain prolixe, publiant en quarante ans un peu plus de soixante-dix livres.
Réaction de Philippe Duquesnois à notre rubrique : “On va bientôt savoir !”
Même si je me suis amusé à “broder” autour du personnage de Monfreid et des personnalités que l’on affirme rapidement partie prenante de l’affaire, je reste persuadé que c’est Henry de Monfreid qui a amené Cros dans cette affaire.Je reste aussi convaincu que les deux (Cros et H d M) n’interviennent que dans l’histoire racontée de Rennes le Château… absolument pas dans la vie réelle de l’abbé Saunière.
Guillaume de Monfreid avec qui j’ai échangé m’a confirmé que dans les archives d’Henry, il y a plusieurs lettres de chercheurs de trésors, qui lui écrivent pour demander des conseils…
Depuis toujours, la famille de Monfreid croyait que le “Cros” ami intime de Gauguin et de leur ancêtre (George Daniel de Monfreid, peintre et père d’Henry) était de la famille de Charles Cros (l’inventeur du phonographe). Erreur due à l’un des premiers biographes d’Henry de Monfreid, Grandclément qui affirme qu’Ernest Cros était un parent de Charles Cros…
Cette confusion a fait que plusieurs tableaux de George Daniel se trouvaient dans la famille de notre Ernest Cros mais restaient inconnus des biographes du peintre… C’est grâce aux articles de la Gazette que les deux familles ont lu qu’ils ont pu de retrouver… et augmenter le catalogue de George Daniel !
Source : https://renneslechateau-fr.com/rennes-chateau-rdv/cafe-rennes-chateau-t726-5610.html (17 novembre 2018, à 19 : 46)