Depuis une vingtaine de jours, on assiste, via les réseaux sociaux et quelques pages web, à une empoignade, entre deux antagonistes : Franck Daffos et Rudy Jacquier. L’un et l’autre s’étant faits remarquer par des publications pittoresques, présentant des théories diamétralement opposées au sujet de l’affaire de Rennes-le-Château.
N’ayant aucune justification pour intervenir dans un tel débat, je m’en suis bien gardé. L’origine de cette querelle m’étant inconnue, je ne pouvais que l’observer de loin, sans prendre parti pour l’un ou l’autre. En revanche, je ne pouvais m’empêcher de constater la virulence des propos tenus par Franck Daffos qui, ne se satisfaisant pas de seulement le contredire, lui assenaient volontiers épithètes et qualificatifs. Ce dont Rudy Jacquier s’est toujours gardé.
Qu’on soit bien d’accord. Rudy Jacquier n’est ni un ami ni une connaissance. Je ne suis qu’un de ses lecteurs (comme je le suis de la plupart des auteurs qui ont écrit sur Rennes-le-Château). Je ne crois pas qu’il ait fait avancer cette affaire, pour la simple raison que ses concepts sont erronés. Mais si ses livres ont de l’audience, à qui fait-il du tort ? Le temps fera son œuvre.
Il semble bien que son adversaire proclamé Franck Daffos, ne soit pas de cet avis !
Peu importe. Ce qui est plus discutable en revanche, c’est qu’il en profite pour égratigner quelques autres de ses anciens interlocuteurs, auxquels il a eu affaire à un moment ou à un autre : Christian Attard, Jean Brunelin, Raymond Sagarzazu, Laurent Buchholtzer, Patrick Mensior, Philippe Marlin, Johan Netchacovitch, etc. Mais également Michel Azens et moi-même.
S’il s’en était tenu à m’incriminer de cette façon sotte et grossière dont il a le secret, je ne serai pas là à écrire ces quelques lignes. Mais, ma réaction vaut pour les doutes qu’il laisse planer sur l’intégrité morale et la loyauté de Michel Azens.
Ce n’est certes pas la première fois qu’il s’en prend à lui – ou n’en prévient pas la médisance et les soupçons – , mais c’est une fois de trop !
En effet, Franck Daffos laisse entendre que Michel Azens aurait fait sienne d’une découverte d’un Saint-Michel, signé Giscard, repéré dans l’église de Lestelle de Saint-Martory (Haute-Garonne). Cette statue aurait la particularité de représenter l’archange terrassant un démon à tête humaine. Or, c’est à partir du modèle d’un démon à tête humaine que Giscard aurait réalisé, en 1896-1897, le diable « Asmodée » de l’église de Rennes-le-Château. (Cela s’est ce que racontait Joseph Giscard, dernier descendant de cette « dynastie » de statuaires toulousains, à qui on lui demandait s’il serait possible de refaire une statue du diable à l’identique). Michel Azens aurait fait étalage de cette trouvaille, sans en fournir la source, sur son site internet :
Sud Insolite
De même, m’accuse-t-il dans la foulée, d’avoir commis le même délit auprès de Didier Héricart de Thury, mais cette fois pour le Saint-Michel de l’église de Laudun, dans le Gard. Voir.
Même si le hasard peut mener Franck Daffos à faire une découverte de ce genre, je ferai remarquer que dès qu’il fut mis à disposition, en janvier 2006, j’ai travaillé sur le fonds Giscard, conservé aux Archives Municipales de Toulouse, de façon à constituer un inventaire des Chemins de Croix livrés par ce statuaire à des églises dans toute la France.
La publication dont se targue Franck Daffos datant, elle, de juin 2008, je suis en droit de penser que cette « trouvaille » dont il se prévaut désormais, lui serait venu tout simplement du résultat de mon travail et dont Héricart de Thury bénéficiait pleinement (Cela vaut aussi pour les dix Chemins de Croix – série Rennes-le-Château – dont il revendique la paternité, dans cet ouvrage qu’il cosigne avec Didier Héricart de Thury, « L’or de Rennes. Quand Poussin et Téniers donnent la clef de Rennes-le-Château ! » (Arqa, juillet 2011).
Quant au Saint-Michel de Laudun, c’est encore plus simple. C’est un article du Midi-Libre, paru en 2007, qui m’a mis en alerte. La new évoque la sortie d’un groupe de retraités. La visite de l’église de Laudun est au programme. C’est l’occasion pour l’auteur de l’article de signaler une tête de diable qui ne serait pas sans rappeler celle d’Asmodée, à Rennes-le-Château.
Bien sûr, le jour même, j’en ai fait part à Didier Héricart de Thury, qui m’a demandé de lui trouver un photographe dans le secteur, afin d’obtenir quelques bons clichés du Saint-Michel. Dans nos échanges réguliers, il m’a fourni les clichés. C’est tout.
Ce n’est que longtemps après que je m’en suis fait écho sur le site de Michel Azens. Et par malice, j’ai signé du pseudo Roseline de Pairolles.
M. Daffos s’inquiète de savoir qui s’y cache. Las ! Roseline de Pairolles est tout simplement un pseudo facétieux de… Didier Héricart de Thury.
La preuve qu’il ne sait pas tout de son « regretté » ami. Ce même nom lui a servi pour publier en 1974 un pastiche du livre de l’abbé Boudet, intitulé : Bergère pas de tentation ou l’unique espoir d’un pénitent (Genèse moderne de la Vraie langue celtique). Petit fascicule de 60 pages tiré à une centaine d’exemplaires, qu’il distribua à ses collèges de la M.S.A. (Mutuelle Santé des Agriculteurs), à l’époque où il y travaillait encore. J’ai signalé cette curiosité – sur pièce – , dans les Cahiers de Rennes-le-Château, t. XII, p. 21, août 2002. « Bibliographie de Rennes-le-Château », par Pierre Jarnac, sous le n° 34.
Une dernière chose encore. Au sujet des 33 cartes postales de l’abbé Saunière, M. Léon Charel, son factotum, ne devrait pas écouter trop servilement les rodomontades de celui qu’il adule.
Pour faire simple. Didier Héricart de Thury en possédait 11 dont 3 étaient des copies numériques. Quant aux 22 autres, j’en ai acheté 5 sur un marché à la brocante de Perpignan, au même vendeur. Elles étaient mêlées à sa « drouille ». Quant aux 17 dernières, je les ai obtenues in-extrémis (un acheteur les examinait lorsque je suis arrivé devant le stand) à une bourse de collections qui se tenait à Elne (Pyrénées-Orientales). Elles sont neuves et non écrites. Je les ai payées sur la base de 4 euros l’unité.
Didier Héricart de Thury conservait la dizaine de cartes postales (originaux et copies) dans un petit classeur blanc. Il me le donna du fait que j’avais le reste de la collection, sachant que je serai mieux à même de les faire connaître. (Ce que je fis, dans un premier temps, en les faisant figurer intégralement dans l’ouvrage de Michel Azens, Rennes-le-Château, fenêtre sur tour (éd. Pégase, 2008). Je les ai converties depuis à leur vocation première, en cartes postales.
M. Léon Charel, si vous ne m’en croyez pas, n’hésitez pas à vous livrer à un Complément d’enquêtes de plus.
Michel Vallet, qui ne s’estime toujours pas « atomisé »
cher monsieur Vallet, je remarque que comme certains vous montez au créneau pour défendre Rudy et plein d’autres. Je vous en félicite, c’est la moindre des choses. Je remarque que tout comme les autres vous oubliez un certain Jean-Marie Villette, chercheur âgé de de 75 ans et qui en prend plein la tronche à chaque crise de Franck votre ancien ami intime, et dieu sait si elles sont nombreuses et virulentes !!! Pour quelles raisons m’oublie-t-on dans les prières ? Parce que je suis un électron libre, un sal anarchiste ? Je voudrais savoir. Bien à vous ! J.M.V.
Cher monsieur. Pas d’ostracisme à votre égard. C’est vrai, j’aurai dû faire mention de votre nom, d’autant que j’ai trouvé très opportun votre constat au sujet des “Crucifixions”. J’ai toujours estimé que l’on était hors sujet avec ce tableau de Rennes-les-Bains. Quant au rapprochement avec la “Pièta”, c’est véritablement de la poésie…
Cordialement à vous. M.V.
Cher Michel Vallet,
Juste ce petit mot pour vous remercier bien que vous persistiez à me prénommer “Francis” ! 🙂
Cher monsieur. Désolé pour cette confusion, ce n’est pas mauvaise volonté. Francis Attard est le nom de ce journaliste des années 1970-1980, qui a laissé 2 livres sur certaines affaires mystérieuses du Languedoc-Roussillon (dont Rennes-le-Château). La prochaine fois, je tâcherai d’être plus vigilant. Cordialement. M. V.
Merci monsieur Vallet !
Et à propos, j’en profite pour vous poser une petite question qui fait polémique entre nos deux “amis” D. et Ch. et moi.
Je me souviens de l’épisode d’En Couty puisque j’en fus témoin privilégié car discrètement présent et non indiffèrent aux évènements à R.L.B. de cette époque mouvementée.
Je constate que Daf. vous met tout sur le dos … selon lui, c’est Mr Vallet l’inventeur de d’En Couty et c’est lui qui a tout manigancé et tout fait foirer ! (on sait .. et on savait déjà que tout n’était que bidon et déjà foiré d’avance … bref …) !!!!
Personnellement, j’aurais l’impression toute contraire ! En vrai, je n’ai vu, on n’a vu et on n’a entendu que D. et ses vociférations et déclarations ubuesques , puis se vantant d’avoir été si bien compris à Paris !!!! !!!! … au ministère … etc. Un délire paranoïaque , me semblais-je déjà !!! Et comment ! Stupéfiant … Et il occupait en totalité le terrain avec quelques complices et amis et surtout les médias ! Du meilleur cirque ! Alors, quelle est votre part en cette aventure, mise à part la fin pénible pour vous que nous connaissons. Sincèrement, est-ce vous l’inventeur et l’agitateur de d’en Couty ?
Je vous laisse libre d’accepter ou de refuser toute réponse ! On vous comprendra !
Daffos est un ***, l’a toujours été et le restera.
Cette “affaire” de Rennes le Chateau et une immense farce