Hadrien Géraci ≈ Journal d’un chercheur de trésor : “Rennes-le-Château”

Paru en mars 2016, ce Journal est, en fait, un petit recueil de 72 pages. Au regard de son titre, je m’étais attendu à une recherche plus personnelle de notre quête. En fait, Hadrien Géraci s’est contenté de synthétiser son approche de l’énigme, non sans l’avoir émaillé de quelques erreurs d’inattention. A propos des bévues dont je fais allusion, l’auteur à le tort de “coller” un peu trop à la version de Jean-Michel Thibaux, l’Or du Diable, pour ce qui s’en rapporte à la vie de l’abbé Saunière.
Sa recherche des indices pêche aussi par des faiblesses regrettables. Il parle volontiers des Pommes Bleues, phénomène solaire du 17 janvier dans l’église de Rennes. Mais, surtout, abordant une hypothèse de travail à l’égard des carrés magiques, il cite, tour à tour, celui d’Oppède, en Provence, et celui de l’ermitage de Galamus, dans les Pyrénées-Orientales. Or, tous deux sont de création récente, sinon contemporaine. Leur enseignement ésotérique étant factice !
Par ailleurs, il se perd en conjectures sur des éléments qu’il appréhende mal ou qui ont été “résolu” par ailleurs. C’est le cas de la Piéta de Rennes-les-Bains.
Pour Hadrien Géraci, le trésor de Rennes est celui des Wisigoths. Mais sa démonstration ne se défend pas des habituels arguments jusqu’ici avancés par les uns ou les autres.
Notre chercheur termine son ouvrage sur un manuscrit dont il ne nous donne pas la provenance, mais qu’il regarde comme “un original pouvant être attribué à Nostradamus, ou à un autre érudit.” (sous-entendu de la même époque).
Il s’agit de quatre pages numérotées en chiffres romains, comportant un texte divisé en quatrains, chacun étant précédé d’un titre.
Au deuxième quatrain, il y est question de Bugarach, où se situe un chêne se consumant à midi; l’avant-dernier quatrain, en revanche, il y est clairement question de Rheda dont le chemin mène au lion quadrige (?). Le document se termine sur un vers incomplet, mais comportant le mot “tabernacle”.
L’auteur évoque la possibilité de livrer au public un autre volet de ses recherches.
Espérons qu’il nous en dira davantage sur ce mystérieux grimoire à l’égard duquel nous concevons quelques doutes quant à son authenticité.