Je viens de retrouver dans ma bibliothèque un volume réunissant une série d’actes administratifs de la Préfecture de l’Aude, pour les années 1844 et 1845. L’un d’eux, daté du 15 décembre 1844, portant le n° 332, pourrait constituer l’acte de naissance de la Société des Arts et Sciences de Carcassonne.
Le 16 mars 1836, plusieurs notables de la ville de Carcassonne, voulant faire un parallèle avec ce qui existait déjà à Narbonne depuis trois ans, obtinrent du maire de leur ville, M. Jean-Louis Sarrand, qu’il approuve l’initiative de créer une commission des arts et sciences à Carcassonne qui aurait pour objectif de rechercher, d’étudier et de rassembler tout ce qui appartient aux antiquités et à l’histoire du département de l’Aude. Mais également d’organiser et développer une bibliothèque publique. Deux jours plus tard, le Préfet de l’Aude, M. Boulé, rendait officielle cette création.
D’emblée très active, c’est sous la houlette de son président, Jen-Pierre Cros-Mayrevieille, que les remparts et l’église de la Cité furent classés Monument Historique en 1839.
En 1941, puis, définitivement, en 1945, le nom de Société fut substitué à celui de Commission.
C’est sous cette égide que fut créé le Musée lapidaire de la Cité, que le docteur Abel Petit, président de la Société d’Etudes scientifiques de l’Aude, tentera de concurrencer au début du XXe siècle. On sait que la dalle de la marquise d’Hautpoul fut retirée à cet effet du cimetière de Rennes-le-Château lors de l’été 1905.
La S.A.S de Carcassonne a encore de beaux jours et ses activités sont multiples.