Dans L’Or de Rennes (éd. Julliard, p. 193-194), Gérard de Sède évoque la tentative que fit l’Evêché de Carcassonne pour obtenir de Marie Dénarnaud, qu’elle fasse remise au diocèse du domaine de l’abbé Saunière, dont elle était devenue la propriétaire, vingt-huit ans plus tôt, à la mort de l’abbé Saunière.
C’était en 1945, un de ses lointains parents est alors interné dans un camp de la région, au motif que son civisme n’avait pas été à toute épreuve pendant les années de l’Occupation.
Il semble que l’Evêché ait profité de cette situation en proposant à Marie Dénarnaud de céder ses biens de Rennes-le-Château contre une intervention des autorités ecclésiastiques en faveur de ce détenu problématique. Pour y parvenir, un prêtre, “brillant résistant”, nouvellement élu député, aurait alors été délégué auprès de la vieille femme.
Las ! Si le “parlementaire en soutane”, selon l’expression de Gérard de Sède, fit montre de conviction, l’ancienne servante du Curé ne se laissa en rien circonvenir.
On sait la suite…
Un an plus tard, elle fit de M. et Mme Corbu ses légataires universels.
Gérard de Sède ne nomme pas cet émissaire, alors qu’il s’agit de l’abbé Albert Gau, figure emblématique d’un certain clergé atypique.
Je n’en sais pas davantage sur cet épisode ; il est vrai que j’ai manqué de curiosité à ce sujet.
On trouvera les liens vers deux notices récentes qui lui ont été consacrées.
Le Juste parmi les nations Un Curé humaniste
En photo : l’abbé Gau, à l’époque où il rencontra Marie Dénarnaud.