Cet ouvrage propose un voyage parmi les patronymes les plus répandus dans le département de l’Aude. Bien sûr, notre attention s’est focalisée sur les noms que l’on retrouve de façon significative dans l’affaire de Rennes.
Au hasard, on y apprend que Gélis est un diminutif du prénom de Gilles, en l’occurrence cet ermite provençal du VIème siècle. Lasserre est une variante occitane de Serra, désignant un habitant sur des hauteurs. Vié correspond à un nom d’origine latine : Vitalis, “qui donne la vie”. Bigou, quant à lui, a pour origine le terme germanique Wigo ( de wig – combat). Cros correspond à celui qui réside au fond d’un vallon. Boyer, sans surprise, tire son expression de boeuf, bouvier… Galibert, du terme germanique Waliberth (walh signifiant étanger, – berht, illustre). Jordy serait une variante méridionale de Georges. Cavaillé ou Cavailhé vaut pour les personnes vivant sur des sites élevés et arrondis, comme des collines. Rouch, comme on pouvait s’en douter, vient de la couleur ocre, si chère au Razès, rouge. Encore, Izard, Jammes, Rouanet, Delmas, Fagès, – qui veut dire “petite hêtraie”, Gastou, Gazel, etc…
Enfin, Saunière désigne un endroit d’où l’on extrayait le sel. Ceux qui ont ce nom pour patronyme seraient de nos jours plus de cinq cents en France. Leurs trois premiers département d’implantation sont l’Aude, Paris (par le jeu des migrations successives) et les Pyrénées-Orientales.
Collectif – Les noms de familles de l’Aude, collection dirigée par Marie-Odile Mergnac, Archives & Culture, 2008.