Alors que ce w.e., je viens de rendre public un entretien de près de deux heures, réalisé en 1979, que m’avait accordé M. l’abbé Maurice René Mazières, au cours duquel il fut question d’Ernest Cros, du fameux “Rapport” qui lui est attribué, de la dalle de Coumesourde et de nombreux autres sujets tous relatifs aux énigmes de Rennes-le-Château, des aigris, se planquant honteusement derrière des pseudos *, ne trouvent rien de mieux que jeter la suspicion sur l’honorabilité d’un prêtre qui n’est plus là pour se défendre. C’est facile de blablater et tirer des plans sur la comète, c’est autre chose que de se confronter à la réalité du terrain. Je trouve misérable d’impllquer l’abbé Mazières dans ce vaste échafaudage canulardesque monté de toutes pièces par Pierre Plantard et Philippe de Cherisey, avec la complaisante participation de Gérard de Sède. C’est veule d’affirmer péremptoirement que M. l’abbé Mazières aurait fait partie de cette prétendue “fine équipe” constituée à seule fin de prendre tout le monde pour des gogos.
POUR QUE NUL NE l’IGNORE. Je trouve normal de faire part de la réponse de mon interlocuteur, même si cette réponse est d’une certaine partialité et même d’une partialité certaine. Il dit ce qu’il veut, ses conclusions sont les siennes. Mais il ne change rien au constat que c’est une mauvaise action de s’en prendre à un prêtre décédé et de l’incriminer dans une affaire dont il n’est pour rien. MM. François Lange (Aronnax) et Philippe Duquesnois (Philémon) ont des difficultés pour trouver une solution à ce “rapport Cros”, c’est leur affaire. Ils préfèrent simplifier le problème en imputant à l’un (M. l’abbé Mazières) et attribuant à l’autre (Henry de Monfreid) la paternité de ce grimoire rétif. La vérité est sans doute beaucoup plus simple.
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Bonjour à tous.
Philémon m’a envoyé, hier matin, l’extrait mentionné supra que M. Michel Vallet a publié sur son site.
Je ne consulte plus ce site, car il est farci de pubs douteuses, pops-up, malwares et autres saloperies qui contaminent les ordinateurs honnêtes.
Je ne vais, bien évidemment, pas répondre à la place de mon ami Philippe Duquesnois, mais simplement argumenter sur la prose douteuse de M. Vallet qui, en ce bel été, semble avoir de subites velléités de polémiques. Il ne s’agissait pas, au cours des diverses interventions que j’ai faites sur le topic « décryptage des parchemins » du forum, ces derniers jours, de « jeter la suspicion sur l’honorabilité d’un prêtre qui n’est plus là pour se défendre » mais de livrer une hypothèse sur la rédaction du pseudo « Rapport Cros », hypothèse brillamment détaillée, dès 2009, par le chercheur Patrick Men Sior dans sa revue « Parle-moi de Rennes-le-Château ». Je n’ai fait, en l’occurrence, que reprendre l’excellent argumentaire de M.Men Sior qui me semble une synthèse parfaite de la problématique qui circulait sur le forum.
On pourra d’ailleurs remarquer, en consultant les messages incriminés, qu’à la différence de M. Vallet, je cite systématiquement mes sources et n’hésite pas à saluer le travail des chercheurs de talent.
Et voilà que, subitement, l’honorable Philémon et moi-même, sommes devenus des « aigris, se planquant honteusement derrière des pseudos * » (* Aronnax et Philémon).
« Aigri »… voilà un qualificatif qui va comme un gant à M.Vallet, et qui fait d’ailleurs consensus dans le milieu de la recherche. Au moins, à cet égard, il fait l’unanimité autour de sa personne et je dois reconnaître que dans le microcosme castelrennais… cela relève de l’exploit.
Quant aux pseudos… excusez-du peu : Pierre Jarnac, Géraud de Cayron, j’en passe et des plus ronflants ; il faut bigrement être gonflé pour accuser les autres de se « planquer derrière un pseudo ». Je signale que j’ai écrit quatre livres et qu’ils ont tous été édités sous mon patronyme de naissance. Mais, il est vrai que lorsqu’on relit certains articles – sous pseudonymes – de feue la revue « Trésors de l’Histoire, on peut comprendre que le sieur Vallet Jarnac de Cayron préférait avancer masqué.
Enfin, la petite vanne mesquine consistant à dire qu’il est « facile de blablater et tirer des plans sur la comète, c’est autre chose que de se confronter à la réalité du terrain » est ridicule de la part d’un « chercheur de garage ». J’arpente le secteur des « Deux-Rennes », une semaine par an, depuis 1986. Je suis membre de ce forum depuis 2016, et en deux ans et demi d’échanges, j’ai été croisé « sur le terrain , entre autres personnes, par Aetius, Heron, AZOTh, Kaspel, Léa et Cardou.
Je ne sais qu’elle mouche a piqué M.Vallet pour qu’il me cherche ainsi des noises. Peut-être a-t-il été vexé d’avoir été éconduit par la petite-fille de L.B Lawrence, alors qu’il allait opportunément lui rendre une «visite de courtoisie», juste après que je l’aie remercié et citée dans notre livre « R.L.C – compléments d’enquêtes ».
C’est ballot, il paraît qu’il était « l’ami » du père de cette dame … mais il ne savait même pas que ce dernier, qui lui avait pourtant confié un lot de photographies personnelles, était décédé depuis 3 ans !!!
Nous arrivons au 22 juillet, la fête de Sainte Marie-Madeleine, une date symbolique pour M.Vallet qui a l’habitude de nous gratifier, ce jour précis, de fracassantes révélations. Nous avons eu la glorieuse affaire dite du « Pech d’en Couty », la localisation du dépôt de Saunière à Mouscaïrol… j’espère que, cette fois, il nous fera bénéficier de la fameuse lettre de l’abbé Saunière à l’ingénieur Cros, courrier qu’il possèderait et dans lequel il serait question de la manière de mesurer une montagne.
Qui sait… il l’a peut-être retrouvée, en rangeant son garage, entre les cassettes de l’abbé Mazières et la photo de l’abbé Henri Boudet.
On dit que l’intégrité engendre la crédibilité … À titre personnel, je trouve que depuis quelques années, M.Vallet n’est plus guère crédible. Et c’est bien regrettable.
Aronnax – 16 juillet 2019
https://renneslechateau-fr.com/rennes-chateau-rdv/cafe-rennes-chateau-t726-6285.html
Philémon a écrit :
Bonjour,
Ci-dessus le chapeau de monsieur Valet qui annonce le droit de réponse qu’avait publié mon ami Aronnax, injustement mis en cause au sujet de propos que nous aurions tenus, propos qui concernaient l’abbé Mazières.
Je ne voudrais pas participer à une polémique, comme seul, le monde de Rennes, est capable d’en produire… l’été est chaud, étouffant, inutile de rajouter des bruissements de combats à cette torpeur apocalyptique !
Mais il est de mon devoir de préciser les choses puisque Pierre Jarnac assène, encore une fois, certaines vérités à mon propos alors qu’il ne connait pas ma position sur les faits qu’il avance.
Par contre, je veux bien le rassurer et lui donner raison : J’ai des difficultés pour trouver une solution à ce « rapport Cros », et c’est effectivement mon affaire ! Je pourrai même dire mon « dada » ! Je l’assume !
Venons-en aux faits !
Selon monsieur Jarnac, nous aurions manqué de respect à l’abbé Mazières, qui mort depuis belle lurette, ne peut se défendre… (pour faire miroir à cette querelle, que penser des propos rapporté par les différents auteurs de RLC sur Monsieur Cros (GdS, MV, FM, MM…) bien après son décès… 50 ans après ses descendants sont encore furieux !)
Monsieur Jarnac sait pertinemment que nous n’avons pas manqué de respect à l’abbé, les posts sont disponibles sur le forum, il n’y a dans aucun de nos textes le moindre élément qui pourrait laisser croire que nous ne respecterions pas cet homme ! Monsieur Jarnac, ne cite d’ailleurs aucune citation irrespectueuse… il prend prétexte simplement !
Pourquoi tant de haine, direz-vous, à l’égard de deux personnes qu’il ne connait pas et qui ne sont pas intéressés par ses « travaux »… même si les documents qu’il propose (à son rythme) sont d’un intérêt considérable.
Simplement parce que monsieur Jarnac a deux regrets majeurs, deux manques qui ternissent sa réputation de saunièrologue…
Le premier est d’avoir un matin de l’année 2009 découvert dans la revue « Parle-moi de Rennes le Château » un article intitulé « Quelques observations sur le rapport Cros », ce pavé (22 pages 21×29,7) dissèque avec une rigueur d’analyste pointilleux tout ce qui a pu être édité, étudié, raconté sur ce fameux rapport Cros !
C’est une enquête policière, philologique, grammaticale, syntaxique, circonstancielle… rien n’a été oublié ni le voisinage, ni les racontars ! C’est un travail de grande qualité qui ne fût contesté par personne, ou presque, et qui concluait (avec les réserves d’usage, qu’en toute modestie, l’auteur, monsieur Patrick, s’imposait) que le rapport Cros avait été rédigé par l’abbé Mazières !
C’était du « point barre job » ! Même moi, qui à l’époque sortait d’une polémique épique avec l’auteur de l’étude, je du reconnaître le caractère définitif du travail et mettre chapeau bas !
L’autre grand regret de Monsieur Jarnac et de n’avoir pas découvert le lien entre Henry de Monfreid et Ernest Cros !
Ils étaient voisins en plus ! Pensez-vous, au lieu d’écrire un monceau d’énormités dans ses livres (Archives et Trésor de Rennes le Château) sur monsieur l’ingénieur Cros, énormités soufflées par GdS, Franck Marie et l’abbé Mazières, il n’aurait eu qu’à faire les 40 km séparant Leucate de son domicile pour dire « bugne à bugne » à Monsieur de Monfreid : Parle-moi d’Ernest Cros…
Et je peux vous dire que si de Monfreid avait parlé à cette époque de l’abbé Saunière… je n’ose même pas imaginer la direction qu’aurait pris l’affaire ! Qu’Henry connaisse ou non l’abbé Saunière, d’ailleurs, il en aurait parlé en romancier ! Dieu seul sait où nous serions !
Mais encore une fois, l’Histoire est un éternel recommencement et elle est parfois cruelle, c’est par un matin de juillet 2016, que monsieur Jarnac découvrit sur le site de la Gazette, l’étude en 15 chapitres révélant les liens existants entre Henry de Monfreid, monsieur Cros et l’affaire de Rennes le Château ! Etude signée Philemon !
Ces deux contrariétés font que chaque fois que l’on parle du rapport Cros, monsieur Jarnac voit rouge !
Ces choses dites, venons en (rapidement, ça commence à me gonfler) à l’objet de la critique : selon monsieur Jarnac, nous aurions manqué de respect à l’abbé Mazières !
Alors si dire que quelqu’un est un farceur, qu’il aime plaisanter, qu’il n’est pas très rigoureux quant à la vérité, qu’il aime l’humour et qu’il truffe ses écrits d’affirmations acrobatiques et légères… c’est lui manquer de respect ! Alors, je manque de respect !
Mais je ne suis pas le premier !
Déjà en 1990 Raymonde Reznikov (« Brochure les Templiers » – in Pégase n° 14 – janvier – mars 2006) affirmait que : « Puis lecture après lecture, il m’est apparu probable que l’abbé Mazières connaissait parfaitement le fin mot de l’histoire et qu’en bon humoriste (sic !) il a voulu s’amuser et, par là même occasion, distraire un public amateur de mystères ».
Pas de doute, pour Mme Reznikov, la libraire de Montségur, l’abbé Mazières s’était amusé en écrivant son article, mais quand même tient-elle à préciser un peu plus loin : « L’abbé Mazières, facétieux mais honnête, n’avait pas prévu recueillir un tel succès, pour tant j’ai l’impression que, par prudence, il avait néanmoins pris soin de fournir une clef de l’énigme à ceux qui seraient capables de la découvrir… »
Bref, et rapidement, l’abbé Mazières dans TOUS ses écrits prend des libertés avec la vérité, et c’est le journal de monsieur Jarnac qui le dit !
Il suffit aussi d’écouter la vidéo mise en ligne il y a peu, où l’abbé Mazières est interviewé, pour se rendre compte qu’il raconte plus ou moins n’importe quoi… il dit ce que dit la rumeur de la colline, il participe lui aussi et à sa manière à la construction de la belle histoire…
Et c’est bien comme cela !
Je n’ai jamais dit (et ne pense pas) qu’Henry de Monfreid soit le concepteur du rapport Cros, son “rôle” dans l’affaire est bien différent.
Cela dit, je précise que si je valide les conclusions de l’étude de monsieur Patrick, ci-dessus citée sur l’identité de l’auteur du rapport Cros, il y a pas mal d’éléments périphériques avec lesquels je ne suis pas d’accord…
Philemon
REPONSE :
Après son ami Aronnax (François Lange), M. Philippe Duquesnois (Philemùon) vient de dégainer un droit de réponse. C’est là une réplique qui se veut plus mesurée que celle de son alter ego. Mais, elle est, en même temps, tout autant entachée de parti-pris.
Il croit volontiers que je suis envieux des trouvailles des autres. Sottise que cela, et c’est mal me connaître !
L’étude de Patrick Mensior ne me pose aucun problème. Elle m’interpelle, c’est vrai. Mais, ayant évoqué cette affaire avec l’abbé Mazières, j’ai plutôt eu l’impression qu’il était plus commentateur que rédacteur de ce “Rapport Cros”. Quelle conclusion en tirer, je n’en sais rien.
Comme je ne suis pas le gardien de la réputation de l’abbé Mazières, Mme Reznikov a pu dire ce qu’elle a voulu pour lui porter la contradiction. Il est ridicule de ramener cette querelle à un problème d’ego.
Vous évoquez vos articles parus sur le site de “la Gazette” concernant Cros et le père d’Henry de Monfreid. Loin d’en être jaloux, je convenais que c’était une pépite que vous aviez déterré ! En revanche, c’est la suite qui s’est gâtée; quant au final, l’implication de Corbu et Charroux. Consternant.
Si je devais râler au sujet d’une trouvaille qui m’a échappé, c’est bien celle du Code Bezae.
A l’occasion d’un article que j’ai rédigé pour Trésors de l’Histoire au sujet de l’Arche d’Alliance;, j’avais consulté le tome 1 du Dictionnaire de Vigouroux à la Bibliothèque Nationale. Mais en salle de lecteur, on va à l’essentiel. J’ai pris note de ce qui m’intéressait et ai négligé de feuilleter l’ouvrage. Or, peut-être aurais-je été servi par le destin en remarquant ce qui a été observé dix ans plus tard !
Ecrit dans mon garage.