Dans une monographie parue en 1982, consacrée au village d’Axat, l’abbé Emile Lannes, qui en était alors Curé, consacra une courte note à l’abbé Boudet. Cette publication est suffisamment méconnue pour que j’en reproduise le paragraphe en question. Il n’y a rien de bien nouveau; il est évident que l’abbé Lannes a repris en partie ce qu’il a lu dans l’Or de Rennes de Gérard de Sède :
§ L’abbé Boudet naquit à Axat. Il devint curé de Rennes-les-Bains, et voisin de l’abbé Saunière, curé de Rennes-le-Château et ex-curé de Le Clat. Il quitta sa paroisse en mai 1914, après avoir eu quelques ennuis avec l’évêché de Carcassonne, tout comme son confrère tout proche. Son successeur l’abbé Rescanière tenta de faire la lumière sur l’affaire Boudet-Saunière. Le lundi 1er février 1915, vers une heure du matin, l’abbé Rescanière reçut deux visiteurs dont on n’a jamais retrouvé trace. Le matin de ce même jour, on retrouva ce prêtre mort, tout habillé, dans son presbytère, et sa mort resta mystérieuse ! L’abbé Boudet, déprimé, s’était retiré dans sa famille, à Axat. Le 26 mars 1915, il se décida à écrire à l’Evêché au sujet de son confrère Rescanière, mais lorsque l’envoyé de l’Evêché arriva à Axat, le mardi 30 mars 1915 vers vingt heures, l’abbé Boudet venait de mourir dans d’atroces souffrances. Or, dit-on, dans la journée il avait reçu la visite de deux hommes. (Sa famille, les Saurel, réfuta cette version des faits, et dit qu’il est mort normalement dans son lit).
Il y eu dans cette période d’autres morts étranges. Particulièrement celle de l’abbé Antoine Gélis, curé de Coustaussa, qui fut assassiné à coups de poignards dans son presbytère, le 1er novembre 1897. On ne retrouva jamais son ou ses assassins. La tombe de l’abbé Boudet, dans le cimetière d’Axat, est très visitée par les personnes qui, aujourd’hui encore, s’intéressent au trésor de Rennes-le-Château. (pp.65-66)