Nous avions relayé l’info selon laquelle le Cercle du 17 janvier organisait pour le samedi 14 mai, une sortie à Périllos. Loin de ses bases, ce comité s’est retrouvé dès 10 heures, dans la bonne humeur, à l’entrée de ce village lunaire plongé dans une ambiance wagnérienne.
De gros nuages noirs résistaient à une tramontane pourtant véloce, frigorifiant les mains à défaut des coeurs. L’église, puis le cimetière; enfin, le château avec son moignon de tour et sa porte cyclopéenne voûtée.
A midi, repas tiré du sac. En guise de pause-café, l’égrenage de quelques souvenirs sur d’anciennes chasses aux trésors.
Au retour, arrêt sur le terre-plain des ruines du château d’Opoul. Le site est un véritable nid d’aigle, que l’on atteint par un raidillon qui ferait renoncer une chèvre. En fait, ce château est la vigie d’un plateau qu’un village médiéval occupait sur toute sa surface. L’endroit a pour nom Salvaterrat. Il le doit à l’ exemption qu’avaient les habitants de ne pas payer l’impôt. C’était une mesure voulue en 1246 par Jacques 1er, roi d’Aragon, afin que cette pointe frontalière avec la France ne soit pas frappée par la désertification. Lorsque le vent du Nord souffle en ces lieux, on comprend qu’il fallait une sérieuse motivation pour s’y maintenir.
Sur le coup des 17 heures, fermes poignées de main. Certains de ceux qui étaient venus avaient deux heures de route. Promesse faite, qu’en la circonstance, on nous y reprendrait.