Depuis quelques temps, on n’en finit plus d’en retrouver dans le paysage de Rennes-le-Château/Rennes-les-Bains. C’est un peu le jeu des chaises musicales. Ici, le Fauteuil du Christ; là, celui du Diable ! Le premier, situé à la fontaine des Amours, baigné par la Sals, au sud de Rennes-les-Bains. Le deuxième, faisant office de vigie et surplombant le massif du Bézis, au sud du village d’Arques.
Pour Rudy Jacquier, celui du Christ trouve son modèle dans le tableau de Rennes-les-Bains, où l’on voit Jésus agonisant et pantelant à l’entrée d’une grotte. Il constitue un jalon d’un point déterminé situé sur le Serbaïrou. (Rudy, Rennes-le-Château, les sources, t. 1, 2016, p. 21).
Quant au Fauteuil du Diable , situé à l’aplomb du Bézis, il constituerait une réplique de celui de la fontaine du Cercle, à Rennes-les-Bains. Il dominerait deux grottes superposées et reliées par une galerie plongeant à la verticale. (Jean-Pierre Garcia, Rennes-le-Château. La reine d’or… là où dort le divin, 2017, p. 227).
Jean-Michel Pous, bien connu pour ses thèses audacieuses et son intrépidité caverneuse, n’hésite pas à attribuer à ces deux grottes le terme de “cave” et celui de “grenier”, selon la disposition de l’une par rapport à l’autre. Il fait ainsi allusion à un dit que l’on raconte au sujet d’un menhir situé sur la commune de Peyrolles, aux Pontils. Une tradition prétendrait que de cette pierre levée des Pontils, on voit les caves et les greniers du roi. C’est assez faire écho à une bien mystérieuse pierre tombale sur laquelle on aurait pu lire : REDDIS REGIS – CELLIS ARCIS. Traduction : A Rennes royale, dans les caves de la forteresse. La Rennes en question, c’est évidemment Rennes-le-Château !
PHOTOS : Rudy Jacquier & Jean-Michel Pous