A l’occasion du 1600e anniversaire de l’implantation des Wisigoths à Toulouse, le Musée Saint-Raymond leur a consacré une exposition, qui a débuté le 27 février dernier et qui doit se prolonger jusqu’au 27 septembre 2020 (1).
EXPOSITION
On appréciera, à cet égard, de visualiser un des rares trésors wisigoths retrouvés par le passé.
Découvert en avril 1837, en Roumanie, à Pétrossa, dans la province de Valachie, il fut mis au jour par deux paysans qui procédaient à l’extraction de blocs de pierre. Ce trésor était probablement composé d’un ensemble dépassant les 23 éléments, tous en or, pesant une quarantaine de kilos.
Cette incertitude vient du fait que ce pactole fut l’objet d’âpres convoitises. Une partie fut fondue, une autre cachée ou vendue.
La présence de fibules – une grande et trois plus petites, en forme d’oiseaux, a fait naître dans l’imaginaire des gens de Pétrossa le vocable de la poule aux poussins d’or !
Actuellement, seules treize de ces pièces d’orfèvrerie subsistent et sont proposées à la réflexion des visiteurs du Musée des Antiquités Nationales de Bucarest. A contempler ce trésor, on ne peut que regretter qu’il ne nous soit pas parvenu dans son intégralité.
Un historien roumain, Alexandre Odobescu, a publié un gros traité (en 3 volumes) à le décrire et procéder à une étude comparative. Sa conclusion fut que ce dépôt avait été constitué au moment où les Huns ont obligé les troupes wisigothes du roi Athanaric à se réfugier derrière le Danube, après s’être retranché dans les sombres forêts du côté de Calcalande, sur les contreforts des Carpathes. C’est au moment où Athanaric comprit que sa situation était intenable, que ce trésor aurait été enfoui, en l’an 378.
V I D E O
(1) L’actuelle situation de crise sanitaire a résulté que cette exposition a été interrompue. Le musée étant désormais fermé au public. Sans doute, cet été, les choses reviendront à la normale.