C’est une nouvelle mode désormais que, hélas, Jean-Michel Pous n’inaugure pas, c’est d’afficher une certaine virulence envers des auteurs que l’on entend contester, voire des protagonistes qui se sont illustrés par le passé et qui ont le tort manifeste d’être décédé !
De la plus grossière manière, Jean-Michel Pous, bien connu dans le milieu castelrennais pour ses conférences fleuves aux allures de mascaret, s’en prend successivement à Pierre Plantard, Philippe de Cherisey, Christian Doumergue et à votre serviteur.
Le premier est traité d’antisémite notoire, le second d’ inconséquent. Quant à Christian Doumergue, c’est bien connu, il enfonce des portes ouvertes. En ce qui me concerne, je suis gratifié d’un jeu de mots d’une certaine indigence sur mon ancien pseudo d’auteur : J’arnaque pour Jarnac.
L’arnaqueur, c’est bien ce pauvre Pous qui voit ce fantomatique abbé Jean Jourde comme l’auteur du Serpent rouge. Bien sûr, il faut le croire sur parole…
Pour la suite, il n’en finit pas d’énumérer les vertus du Serpent rouge, qui devrait nous conduire tout droit dans une ancienne mine de sel (!), dans la vallée de la Salz, contenant des trésors et des dépouilles de personnages importants, dont le corps intact (?) de Jésus. Egalement, vous permettre d’atteindre un sanctuaire atlante où s’entassent pêle-mêle, l’Arche d’Alliance, les Table de la Loi, la Ménorah et le Sefer Torah dicté à Moïse. Mais encore, dans une grotte toute proche, le corps de Marie-Madeleine, le bâton d’Aaron et la coupe du Graal.
Elle est pas belle la vie ?
Voir qu’il mêle le nom de Mgr Georges Boyer à ses sottises, le qualifiant “d’évêque de Carcassonne”, alors qu’il n’était que Vicaire de l’Evêché, c’est triste !
Les scrupules ne l’étouffent pas quand il reproduit, sans barguigner, le document de la Régie du Dépôt Légal et les 3 actes de décès collectés par Franck Marie (ils sont tous datés de l’année 1974), sans citer l’auteur de Rennes-le-Château, étude critique où il les a pourtant puisés !
La preuve qu’il a suivi servilement son modèle, c’est de n’avoir pas remarqué que le nom de Gaston de Koker est erroné, aussi bien sur la fiche de la Bibliothèque Nationale que dans la démonstration de Franck Marie. Lisez bien l’acte de décès en question : il est écrit Gaston DEKOKER (le DE n’étant pas une particule).
Ce pataquès ridicule n’est pas sans me rappeler cet épigramme que Voltaire décocha à un polémiste du nom de Jean Fréron qui l’avait pris à partie :
L’autre jour, au fond d’un vallon,
Un serpent mordit Jean Fréron.
Devinez ce qui arriva ?
Ce fut le serpent qui en creva.
NB : A.R.R.A. Association Racines et Recherches Audoises