A lire ! Le numéro qui vient de paraître de Science et Avenir (janvier 2019), qui consacre un long article à l’Arche d’Alliance. Non pas sa recherche, mais le lieu où elle transita.
L’affaire est conduite en binôme par un archéologue israélien, Israël Finkeslstein, et un universitaire suisse, Thomas Römer. Les faits remontent au roi David, qui entend faire venir l’Arche dans sa capitale, qui est Jérusalem. Mais, il meurt avant que son souhait ne se réalise. C’est sous le règne de Salomon, son fils, que l’Arche sera prise en compte. Mais, il faut du temps avant que le Temple, qui est prévu pour l’abriter, ne soit construit. Selon le prophète Samuel, l’Arche aurait alors séjourné dans un sanctuaire situé à une quinzaine de km au Nord-Ouest de Jérusalem, sur le promontoire de Kiriath-Jearim.
C’est cette colline, véritable mille-feuille archéologique, que nos deux chercheurs fouillent encore à ce jour. Les résultats sont prometteurs à titre scientifique, mais bien sûr, aucune trace de l’Arche, puisque celle-ci a été déposée par la suite dans le Temple, dont la construction était enfin achevée.
Entre le sanctuaire de Kiriath-Jearim et le Saint des Saints, l’Arche aurait été rapprochée de Jérusalem, pour être conservée sous une tente jusqu’à la fin des travaux. Cette mesure de transition aurait été préférée pour des raisons politiques. On peut penser que Kiriath-Jearim ne jouait plus ce rôle de gardien débonnaire, mais en tirait un avantage psychologique et religieux.
Qu’est devenue l’Arche ? A-t-elle été dérobée par Ménélik, le fils que Salomon eut avec la reine de Saba ? C’est la théorie éthiopienne invérifiable ! A-t-elle été emportée par Nabuchodonor II, lors de la destruction du premier Temple ? Expédiée à Rome par Titus en 70 de notre ère ? A moins qu’elle ait été déménagée par les Templiers, qui l’auraient retrouvé incidemment (?) dans les ruines des anciennes écuries royales, proches de Jérusalem, pour aller la dissimuler dans une crypte sous la cathédrale de Chartres ?
C’est dommage, rien n’est dit à propos d’une localisation du côté de Rennes-le-Château. Un livre paru en mai 2018 l’affirme pourtant péremptoirement. Voici donc le lecteur cambriolé d’un si précieux renseignement !