En 1999, Didier Héricart de Thury eut l’opportunité, avec Jean-Pierre Quignard, de visiter ce qu’il restait d’une vaste maison bourgeoise, qualifiée de château des Noyers, sur la commune de Le Tourneur, près de Vire (Calvados).
D.H.T. et J.P.Q. se connaissaient depuis plusieurs années, pour s’être rencontrés à Rennes-le-Château, à l’Hôtel de la Tour. M. Quignard, qui était alors Président de la Chambre des Métiers à Versailles, avait su capter la confiance de M. Buthion. Au point que celui-ci lui confia (sans retour) un important lot de documents laissés par Noël Corbu, parmi les archives de l’abbé Saunière. Il s’agissait ni plus ni moins des carnets de correspondances de l’ancien Curé de Rennes sur près de dix années ! (jusqu’en décembre 1914)
C’est avec Jean-Pierre Quignard que Didier Héricart de Thury fit également une visite à Henri Buthion, au cours de cette même virée, alors que celui-ci vivait à Lorient, dans une certaine précarité.
Cette affaire du château des Noyers avait été évoquée, sans qu’il en soit précisé la localisation, par Camille Flammarion dans ses Maisons hantées, livre paru en 1923.
Ancienne demeure des de Baudre des Noyers, une vieille famille de Basse-Normandie, dont l’un des leurs siégea aux assemblées de la noblesse de Saint-Lô, le château ne leur appartenait plus depuis près d’un siècle lorsque se produisit les phénomènes inexpliqués qui lui ont donné cette farouche réputation.
Principalement, on en connaît les détails grâce à un cahier conservé, qu’une dame Célina Desbissons tenait scrupuleusement à jour. Bruits intempestifs, fenêtres qui vibrent, coups portés contre les murs, lueurs aux fenêtres, apparition d’une jeune femme sans tête…
La demeure était alors occupée par la famille de Maneville et les phénomènes se perpétuèrent sans discontinuer de 1865 à 1875. Ils ne cessèrent qu’après un exorcisme en règle que M. de Maneville obtint de l’Evêque de Bayeux. Il n’empêche que, par la suite, M. de Maneville préféra vendre le château.
Vendu et revendu, il fut ravagé par un incendie en 1984. Sans doute par des squatters imprudents.
En 2015, le GREPP (Groupement de recherches et d’Etudes des Phénomènes paranormaux) s’est intéressé à cette affaire. Dernièrement, le documentariste David Galley l’a évoqué dans un de ses livres, Mystérieuses archives (2018).