Localisation d’un point à partir de l’analyse et l’étude de deux éléments conjoints, la carte du livre de l’abbé Boudet et la stèle de la marquise de Blanchefort.
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En complément, adresse du blog de Jacques Mazières à ce sujet :
https://etude-rlc.pagesperso-orange.fr/
Les quarante fiches utilisées par M. Jacques Mazières dans sa conférence figurent dans le film.
Structures de son intervention :
Mes réflexions portent exclusivement sur l’ouvrage de l’abbé Henri Boudet et particulièrement sur la carte qui se trouve en sa fin. Cet ouvrage fait l’objet d’un long passage dans le Livre de Gérard de Sède. C’est lui qui affirme qu’il se rapporte de quelque manière à ce qui s’est passé à Rennes les Bains, sans toutefois préciser comment. C’est ainsi que, à tort ou à raison, La Vraie Langue Celtique est devenue un objet d’études pour tous les curieux de l’affaire de Rennes Le Château.
Il s’agit maintenant de tenter de répondre à une question : Henri Boudet désigne-t-il un endroit précis ?
Nous disposons de deux documents incontestables :
– La carte de LVLC parue chez Pomiès à Carcassonne en 1886,
– Le dessin d’une stèle funéraire publié dans le Bulletin de la SESA, dans la même maison d’édition, 20 ans plus tard en 1906. De ces deux documents les originaux nous sont connus et ces publications bien distinctes de celle du livre de Gérard De Sède nous garantissent contre toute éventuelle modification par cet auteur ou ses associés. Il sera montré plus loin que ces deux documents ont été conçus sur les mêmes bases afin de fournir la même information.
Pour simplifier, la carte de LVLC sera par la suite appelée « la carte », bien qu’elle soit aussi autre chose et certainement pas une carte au sens que donnent à ce mot les cartographes. Le dessin de la stèle n’est pas une pierre tombale, puisque c’est une image, mais par commodité, il sera désigné par « La stèle ». La méthode sera aussi logique que possible en vue d’une démonstration rigoureuse.
L’observation permet d’inférer 3 théorèmes :
1/ La carte correspond à des éléments géographiques bien présents dans la région.
2/ Le dessin de la stèle est structuré en fonction de celui de la carte.
3/ La carte de LVLC et la stèle sont conçues en fonction de la feuille cadastrale du Serbaïrou. Un théorème est une assertion vraie, c’est à dire qu’elle peut et doit être démontrée. Un axiome est une assertion dont on décrète qu’elle est vraie sans autre procès.
Les 3 théorèmes feront donc l’objet d’une démonstration. Celle du théorème 3 permettra de répondre positivement à la question initiale et de déterminer précisément les coordonnées de l’endroit.
Théorème 1 : La carte correspond à des éléments géographiques bien présents dans la région.
Diapo 1 Voici une vue aérienne de la région.
a/ Au Nord Peyrolles
b/ Au sud exactement, Saint Louis, l’approximation est de un degré. Distance 12,6 km, et 200 m d’écart entre les 2 églises L’angle est légèrement inférieur à un degré (0,9°)
c/ A l’est de Peyrolles, un peu plus au sud, l’emplacement du menhir dit De Peyrolles.
Diapo 2 Observons la carte : On y voit 3 éléments essentiels .
a et b/ Les pseudo repères d’impressions supérieur et inférieur. S’ils étaient ce qu’ils paraissent ils auraient du disparaître au massicotage.
c/ Le point qui suit le titre. Il est une anomalie, il n’y a pas de point à la fin d’un titre. Les triangles ainsi composés sont semblables, c’est à dire que les angles qui les composent sont identiques. On peut les superposer si on adapte l’échelle en sorte qu’un des côtés homologues ait la même longueur sur les deux figures. Il est absolument essentiel de ne pas modifier les angles.
Diapo 3 Voici le résultat obtenu en plaçant le repère supérieur sur Peyrolles et le repère inférieur sur St Louis. Le point du titre vient se placer exactement à l’emplacement du menhir. Sans aucune modification des proportions de la carte ni de la vue aérienne, il faut le rappeler. On pourra donc projeter la carte sur une représentation du terrain sur laquelle figurent Peyrolles et St Louis.
A l’époque de Boudet on disposait de deux cartes de la région, dites cartes d’état major. Celle de 1851 en couleurs n’est pas utilisable. En effet elle se compose de deux feuilles séparées par le méridien de Paris. De plus les deux feuillets mesurent un mètre en longueur. Il faut donc se reporter à la version de 1880, en noir et blanc, au 1/80000e. Sur cette carte la distance entre St Louis et Peyrolles, 12500 m, correspond à 156 mm. On peut se demander pourquoi H. Boudet n’a pas choisi de dessiner sa carte à plus grande échelle de telle sorte que la distance entre les deux faux repères d’impression soit aussi de156 mm. Sur sa carte on relève 32 cm. C’est qu’il était contraint par la nécessité d’une autre correspondance à respecter, ce qui sera précisé dans la dernière partie.
C’est ce changement d’échelle qui rend la démarche non évidente. Il n’est pourtant pas si difficile : on n’a besoin que de trois éléments pour se repérer. Il n’est fait usage à aucun moment du dessin confus et complexe qui s’étend entre le titre et le repère inférieur. La figure ne comprenant que les deux repères et le point était facile à tracer à une autre échelle. Et il ne faut pas oublier non plus qu’à l’époque de Boudet le cinéma et la photographie étaient largement diffusés. Les projections d’images étaient chose courante. Reste le problème de l’opacité du document à projeter. La solution est simple : On pouvait parfaitement ouvrir des fenêtres correspondant aux faux repères comme le montre cette image
Diapo 4 et faire un trou à l’emporte-pièce dans le point, qui par sa largeur semble tracé à cet effet. Il restait à régler le projecteur en sorte d’avoir les rectangles lumineux projetés sur la carte d’EM sur St Louis et Peyrolles . Le spot clair généré par le trou du point se projetait alors à l’emplacement du menhir.
Les Diapo 5 Diapo 6 Diapo 7 montrent avec quelle précision se fait la correspondance. Comment Boudet, qui n’était pas géomètre, a-t-il pu déterminer où cet emplacement se projetait sur la carte ?
Diapo 8 Il est au nord de Pébrieres, bien visible sur la carte IGN, et sur l’ancien cadastre nous voyons qu’il est tout près du chemin d’Arques à Limoux. Ce tronçon du chemin existe encore.
Diapo 9 Il était facile pour Boudet de pointer l’emplacement juste au sud du chemin exactement au nord de Pébrières puisque ces éléments sont parfaitement visibles sur cette carte.
Diapo 10 qui reprend exactement la 6. Oui, le point du titre est bien à l’emplacement du menhir. On peut donc affirmer que tout point de la carte de Boudet peut être projeté sur la carte officielle de 1880. Reste à savoir lequel en particulier.
Revenons à la carte de Boudet
Diapo 11 On y voit 2 groupes de 4 points qui se prêtent au tracé d’un rectangle visible Diapo 12 Dont la diagonale est bien intéressante
Diapo 13 La Diapo 14 explique pourquoi c’est le g du mot Artigues qui correspond à la cible. Ainsi que cette page de mon site Etude du G Les correspondances entre la carte de Boudet et celles de l’état-major étant établies, passons à l’étude de la stèle
Théorème 2 : Le dessin de la stèle est structuré en fonction de celui de la carte.
Voir Diapo 15 Diapo 16 Diapo 17 Diapo 18 Qui prouvent le théorème 2 Ce qui implique la stèle aussi peut se projeter sur la carte d’EM
Les Diapo 19 Diapo 20 montrent comment tracer les deux droites sur la stèle.
Les Diapo 21 Diapo 22 montrent que leur intersection se fait là ou sur la carte se trouve le g de Artigues. Donc en utilisant la stèle on aboutit à un point déjà connu de la carte de Boudet. Et ce point peut être projeté sur la carte d’EM
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