Notice établie à l’occasion du classement de l’église de Rennes-le-Château à titre de Monument historique :
Dénomination de l’édifice : Église paroissiale
Titre courant : Eglise Sainte-Marie-Madeleine
Références cadastrales : A 8
Siècle de la campagne principale de construction :12e siècle. Siècle de campagne secondaire de construction : 4e quart 19e siècle
Technique du décor des immeubles par nature :Sculpture, peinture, céramique
Date et niveau de protection de l’édifice :26 juillet 1994 : inscrit MH.
Précisions sur les éléments protégés : Décor intérieur
Propriété de la commune
Rennes-le-Château était la capitale du comté du Razès dont les comtes, fondateurs des monastères d’Alet et de Saint-Polycarpe, furent aussi les créateurs de monastères catalans. L’église demeure le seul témoin de ce site historique. Elle est citée en 1185 dans les inventaires de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem. De grands travaux sont entrepris à partir de 1897, à l’initiative de l’abbé Saunière, sur les conseils de l’architecte Caminade (1). L’édifice est à nef unique et chevet semi-circulaire orienté. La nef est couverte d’une voûte en berceau plein cintre. Le chœur, séparé de la nef par un arc diaphragme, est voûté en cul de four. Les cloisons de briques établies au 19e siècle pour faire disparaître les irrégularités de l’édifice primitif, sont couronnées par un crénelage sur modillons. L’ensemble de l’édifice a conservé son décor peint en 1897 par l’entreprise Castex : faux appareil sur les murs, médaillons et frises sur les piliers et les doubleaux, voûte céleste bleue étoilée dans le chœur. L’extérieur, à l’exception des ouvertures percées au XIXème siècle et de l’aménagement de l’entrée actuelle, n’a pas fait l’objet de travaux aussi importants que pour l’intérieur. Au Sud, dans la dernière travée, est percée la porte d’entrée en grès, en plein cintre avec clef saillante armoriée, dont le vocabulaire ornemental est emprunté à celui de la Renaissance. Au-dessus de la porte, un tympan en terre cuite présente, en son centre, une statue de Marie-Madeleine. Les rempants de la toiture qui encadrent le tympan, sont revêtus d’antéfixes en céramique vernissée jaune. Contre le mur Nord se dresse le clocher dont les baies géminées en plein cintre attestent une construction médiévale. La partie supérieure, correspondant à l’actuelle chambre des cloches, appartient à une campagne de construction plus récente.
(1) Que je sache, Tiburce Caminade n’a jamais participé aux travaux de rénovation de l’église de Rennes-le-Château. Il s’agit davantage de l’entrepreneur Elie Bot (Michel Vallet).
Source : Base de données Mérimée