Véritable nid d’aigle, le château du Bézu domine le plateau du Lauzet, déclinant son profil depuis Rennes-le-Château jusqu’à la montagne du Bugarach, dont on voit le village du même nom blotti dans son ombre. Lorsque survint la croisade contre les Albigeois (1210), Bernard Sermon l’avait en fief. Déclaré faydit (c’est-à-dire insoumis), il s’en vit privé au profit de Pierre de Voisins (1231), lieutenant de Simon de Montfort.
En moins d’un siècle, ce château sera déserté, sinon laissé sans entretien. Si bien qu’à la fin du XVIe siècle, cette construction n’est pas autrement désignée que sous le terme péjoratif de “bicoque”.
De nos jours, les ruines de cette antique forteresse sont essaimées sur le prolongement de la crête Calmette, sur environ deux cents mètres en aplomb. A la base, de véritables murs cyclopéens constituaient les défenses de cette position.
De nos jours, on y accède par un chemin, à travers le couvert forestier, débutant près d’une habitation dite des Tipliès. Ce nom de Tipliès a été vu comme une contraction du mot Templier. C’est, évidemment, une interprétation abusive. D’où une légende selon laquelle des Templiers, venus du Roussillon, auraient choisi de se cacher dans ce bastion pour échapper au coup de filet que préparait Philippe le Bel. En quittant leur commanderie, entre mer et vignes, ils auraient emporté tous les avoirs dont ils étaient encore dépositaires.
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