Aussi originale qu’elle paraisse, la décoration Giscard s’inspire toujours de références préexistantes (notamment, le “Mont des Béatitudes”, le Chemin de Croix). Parfois même, le sculpteur recycle ses propres éléments pour les adapter au sujet qu’il veut représenter (notamment, les anges portant sur un bouclier saint Antoine de Padoue, Asmodée…). Il y a quelques années, la découverte d’un modèle représentant les quatre anges du bénitier a permis de s’interroger sur l’originalité de la prestation fournie par le statuaire Giscard. Un groupe comparable figure dans la chapelle d’un couvent de religieuses de la Souterraine (Creuse). Mais doit-on s’arrêter à ce constat ?
Dans l’église Saint-Eustache, à Paris, près des Halles, on peut voir une création de l’artiste statuaire Louis-Eugène Bion (1807-1860) représentant le pape Alexandre 1er, secondé par deux anges, instituant, sous l’inspiration divine, à la porte des églises, l’usage de l’eau bénite. Présenté en 1834, ce modèle en plâtre ne reçut pas l’approbation des critiques, tant religieux que laïcs. Prévu, à l’origine pour l’église Notre-Dame, il fut relégué par l’Etat à Saint-Eustache. De fait, il n’y eut jamais aucun autre exemplaire.
A le voir, comment ne pas songer aux trois anges du bénitier de Rennes-le-Château ?
J’espere que vous en avez d autre de ce niveau pour nous !