Je viens de lire la énième logorrhée de Daffos 1er. D’avoir amené aussi facilement le gentil Christian Doumergue à résipiscence était une victoire courue d’avance. Torpiller un navire-hôpital n’est pas faire preuve d’une grande dignité. Christian Doumergue a d’autres conceptions que de rentrer en conflit avec un querelleur. Ce crime de lèse-majesté qui lui est reproché, c’est d’avoir demandé des preuves à son interlocuteur !
Et l’autre, perché sur son Aventin, le jabot gonflé à bloc, de le couvrir de boue, allant jusqu’à lui reprocher d’avoir volé ce titre : le secret dérobé, pour en faire le secret dévoilé . C’est sûr, la faute est d’autant plus grave que Daffos 1er revendique une paternité qu’il usurpe. En réalité, ce titre a fusé lors d’une discussion téléphonique, alors que le bouquin était presque fini. Mon correspondant me proposait des titres du style : « La Saga de Rennes-le-Château » ou « la grande Enigme du Razès ». Finalement au bout d’un certain temps, nous avons rapproché ces deux mots : « secret » et « dérobé » (dérobé au seigneur d’Hautpoul). J’ai dit stop, le titre était trouvé.
Il en a été de même pour le Puzzle reconstitué . Qui est de ma veine. Je cherchais un titre qui ne puisse pas être ridiculisé (à l’époque de fréquents orages éclataient sur les forums). Celui-là m’a semblé convenir. (Par la suite, je me suis aperçu qu’il était en germe dans la 4e de couverture du Secret dérobé. Ce texte que j’ai rédigé. L’inconscient, tout de même…)
Cette échauffourée avec Christian Doumergue est née d’une dénonciation de Jean-Christophe Casanova. Au moins, lui, lorsqu’il écrit à la Kommandantur, il signe de son nom ses interventions. Ce n’est pas comme celui qu’il considère comme sa Muse, qui s’est caché sous les traits de Léon Charel, dans ses premiers posts sur FB, avant de signer ses diatribes de son nom une fois démasqué pour s’être empêtré dans le tien et le sien.
Mais, revenons-en au texte initial de Daffos 1er. Il nous apprend, à la fin de son billet, comme pour garder le suspens, que Arsène Lupin, Gentleman cambriolé serait son dernier livre ! Vous imaginez ma stupéfaction. Que vais-je devenir ? Un phare, sans océan à proximité ? Ses livres étaient pour moi comme autant d’oasis au milieu du désert.
Vont me manquer ses petites trouvailles du genre : lingots ou barres d’or sur le blason de Sougraigne (alors que ce genre de format n’existe que depuis le XVIIe siècle) ; la croix « templière » (sic) d’Alet, nullement placée à un endroit « stratégique » de la ville (mais située dans le périmètre de l’hostellerie). Enfin, cette phonétique de Clémence Isaure en Clémencis-or pour les Clamencis est du plus haut pittoresque.
Le nom de Clémence Isaure est une dérive de ce qualificatif qui désignait la Vierge Marie. Longtemps appelée amor ; dès le début du XVe siècle, son nom s’accompagne du terme misericorder, avant d’être suppléé par celui de clémence.
On trouve dans un poème de 1466, cette tirade de Johan Gombaut (lauréat des Jeux Floraux) :
Quez aladonc, per vostra gran clemenssa…
(Qu’alors par votre grande clémence)
Et en 1471, Ramon Benezeil rime :
Confort del mon a Clemensa
(Confort du monde et Clémence). Clémence, avec une majuscule.
Comment est né le mythe de Clémence Isaure et pour quelle finalité ? J’ai donné une interprétation dans un chapitre de mon livre Objectif : Trésors, publié voici… trente ans !
Ne verra donc jamais le jour ce livre consacré au décodage du Boudet (pardon… du Jourde) – comme il l’avait promis à ses lecteurs, où nous aurions su comment Didier Héricart de Thury avait décrypté les passages relatifs à Jourde, l’or de Toulouse, les momies des rois wisigoths, le trésor des Templiers, l’arche d’Alliance, et j’en oublie. Faut-il le regretter ? Voire. *
En tout cas, avant de végéter dans cette mer des Sargasses, où son nautonier l’entraînait inéluctablement, Didier Héricart de Thury m’avait fait parvenir, tout de suite après l’épisode de l’été 2011, ce livre-testament ** , avec un petit mot.
Rien de plus que ce que nous savions tous les deux et de ce qui était acquis à cette date, grâce à un travail commun de nous deux. Mais, j’ai considéré ceci comme un trait d’élégance et je le conserve comme tel malgré toutes les sottises qui ont été dites par la suite.
* Ainsi ne saurez-vous jamais comment l’abbé Boudet a esquissé la figure géométrique en utilisant le mouvement des populations dans l’hémisphère Nord dont il cite le Précis aux pages 1 à 5 et qu’il énonce page 9. C’est ce que j’appelais la preuve par 9.
** LIVRE-TESTAMENT