Mgr Louis Alphonse de Valbelle
Petite découverte au détour d’une lettre de Mme de Sévigné, la fameuse épistolière, qui écrit, en ce mercredi 17 juillet 1680, à sa fille, Mme de Grignan, depuis son château breton des Rochers, près de Vitré.
Cela concerne la Régale que Louis XIV veut imposer au Clergé. Cela consiste à se substituer aux évêques en cas d’évêchés vacants et de s’en approprier les revenus.
Longtemps, l’évêque de Pamiers, François-Etienne de Caulet, et, surtout, l’évêque d’Alet, Nicolas Pavillon, avaient été les fers de lance de cette contestation. Versailles avait toujours hésité à sanctionner l’austère prélat d’Alet, tant sa piété suscitait l’admiration. On pensa l’affaire réglée à la mort de celui-ci, survenue le 8 décembre 1677; puis, après le décès de l’évêque de Pamiers survenu le 7 août 1680. Las ! le propre successeur de Nicolas Pavillon, Louis Alphonse de Valbelle, reprit l’étendard abandonné par son prédécesseur? N’y voyant qu’une posture, Mme de Sévigné qualifie le nouvel évêque de ” petit freluquet “, mais aussi ” de courtisan adulateur, qui joue, qui soupe chez les dames, qui va à l’opéra et qui est (le plus souvent) hors de son diocèse ” (Lettre du 4 août 1680 à Mme de Grignan).
Il est vrai que Mgr de Valbelle ne fut évêque d’Alet que pendant quatre ans, entre septembre 1680 et juin 1684, désigné à cette date pour occuper le siège épiscopal de Saint-Omer, en Artois.
Dans cette charge, il eut maille à partir avec le redoutable évêque de Cambrai, Fénélon, dont Mgr de Valbelle voulait faire interdire les ouvrages.